• Shakespeare  

     

     

    Le religieux hypocrite

     

    Gloucester*. – And thus I clothe my naked villainy

    With old odd ends stol’n forth of holy writ,

    And seem a saint, when most I play the devil.

     

    GLOUCESTER. – C’est ainsi que j’habille ma pure méchanceté

    De vieux lambeaux des écritures sacrées,

    Et je parais un saint au moment où je suis le pire démon.

     

    * Il s’agit du futur Richard III.

     

    Richard III, I, 3, 336-338.

     

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  • Poésie 

     

     

         Migrants de tout voyage ! Migrants de tout lieu !
         De toute béatitude ! de tout être !
         Dans toutes les langues de la terre,
         J'invoque le cœur des Hommes.

     

         Falmarès

     

    Falmarès, de son vrai nom Mohamed Bangoura, est un poète guinéen né en 2001.

     

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  • Mon dernier opus

     

    Qui dit-on que je suis ? 

    Le mystère Jésus

     

    Pourquoi écrire un livre de plus sur Jésus ? Lui-même n’a rien écrit. Nous ne connaissons de ses paroles que celles qui nous ont été rapportées. Heureusement, les témoins de l’époque ont été assez prolixes. Mais comment les croire ? Peut-on se contenter de leurs comptes rendus ? René Girard prévient, dans Quand ces choses commenceront : « C’est l’insuffisance de toute transmission, de toute communication, qui justifie la multiplication des écrits, l’existence non pas d’un mais de quatre Évangiles canoniques, tous différents les uns des autres, dont les rédacteurs, de surcroît, insistent à tout instant sur leur incompréhension... Le christianisme n’est pas ‘‘une religion du livre’’, au sens de l’islam ou du judaïsme. » Les commentaires, depuis vingt siècles, ajoutent à la « théorie du christianisme », et faussent les pistes. Le théologien luthérien Dietrich Bonhoeffer (1906-1945) va à l’essentiel en disant : « Il n’est pas écrit : Dieu se fit idée, principe, programme, valeur universelle, loi, mais Dieu se fit homme. » Comment approcher de cet homme singulier ?

       Je ne prétends pas proposer une interprétation nouvelle des Évangiles après deux mille ans de tradition chrétienne. J'essaie même d’interpréter le moins possible les écrits qui ont traversé les siècles. Ma démarche consiste surtout à cerner l’homme en partant des documents les plus fiables que nous avons de l’aventure de Jésus sur Terre. Or, les documents sont nombreux, y compris ceux qui ont suivi les premiers Évangiles.

     

    Édité chez L’Harmattan

     

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  • Q.I. et Q.E.

     

    Prise de décision :

    qu’en est-il des algorithmes ?

     

    Le Dictionnaire de l’Académie Française donne la définition suivante de l’algorithme : « Méthode de calcul qui indique la démarche à suivre pour résoudre une série de problèmes équivalents en appliquant dans un ordre précis une suite finie de règles », souvent une série d’algorithmes, automatisés ou non. Pour être opérationnels, ces algorithmes ont besoin de simplifier l’univers auquel ils sont appliqués, d’où ils tirent leur efficacité, et d’où viennent leurs limites.

       Ceci dans un monde idéal de rationalité parfaite !

       Or, la réalité humaine est toute autre. Antonio R. Damasio a montré, en 1994, dans son célèbre ouvrage L’Erreur de Descartes, que « la capacité d’exprimer ou de ressentir des émotions est indispensable à la mise en œuvre des comportements rationnels ». Nous ne jugeons pas seulement avec notre esprit, pur et débarrassé de toute scorie sentimentale, mais bien avec tout notre être, corps et cerveau unis, émotions et intelligence associées. La pure logique ne peut rien « décider », au mieux peut-elle « choisir » entre des données statistiques, balançant les avantages et les inconvénients, les coûts et les profits. Comment « intègre-t-elle » les désirs dans ses calculs ?

       Les informaticiens ont bien cerné le problème et essaient de donner des « intuitions » à leurs machines, ils leur fabriquent une subjectivité virtuelle. Peine perdue. Les ordinateurs ne peuvent pas « avoir » de désirs. Comme je l’avais énoncé dans mon essai de 2006, Et mon tout est un homme :

       « Le plus extraordinaire ordinateur, à la mémoire phénoménale, aux capacités de calcul fulgurantes, même connecté à tous les autres ordinateurs extraordinaires de sa génération, ne peut pas être intelligent tant qu’il n’aura jamais envie d’être un autre ordinateur. Jamais un ordinateur n’aura l’impression qu’un autre ordinateur lui fait de l’ombre. Jamais une « intelligence artificielle » n’aura besoin d’une autre « intelligence artificielle » pour se sentir meilleure. Les ordinateurs n’ont aucune relation entre eux, ils n’ont que des connexions. »

     

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  • Et incarnatus est 

     

     

    Le Fils de la Femme

     

    La part d’humanité que Jésus possède, il la doit à sa mère. Du côté de son Père, on n’est pas très sûr. Aussi celui qui se faisait appeler le Fils de l’Homme était-il d’abord le Fils d’une Femme. Son incarnation est complètement le « travail » de la femme.

       De cette humanité féminine, quel bénéfice a-t-il tiré ? Quelle tendresse spécifique a-t-elle ajouté à son amour infiniment divin ?

     

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