• Récit du désir 

    *

     

           « Lire, c’est désirer l’œuvre, c’est vouloir être l’œuvre. » 

                                                                Roland Barthes

     

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

    votre commentaire
  • Shakespeare

     

     

    Un monde biface 

     

    Coriolanus. O world, thy slippery turns ! Friends now fast sworn,

    Whose double bosoms seem to wear one heart,

    Whose house, whose bed, whose meal, and exercise,

    Are still together, who twin, as ’t were, in love

    Unseparable, shall within this hour,

    On a dissension of a doit, break out

    To bitterest enmity : so, fellest foes,

    Whose passions and whose plots have broke their sleep

    To take the one the other, by some chance,

    Some trick not worth an egg, shall grow dear friends,

    And interjoin their issues.

     

    CORIOLAN. – Ô monde, fait de dérapages et de détours ! Ainsi, des amis jurés, qui aujourd’hui

    Ne portent qu’un seul cœur dans deux poitrines,

    Qui partagent tout, la maison, le lit, les repas, les exercices,

    Qui ont tout en commun, comme des jumeaux qui s’aimeraient d’un amour

    Indivisible, vont, en une heure,

    Pour une peccadille, tout briser et tomber

    Dans l’aversion la plus acerbe. Pareillement, des ennemis mortels,

    Que les passions et les intrigues empêchaient de dormir

    Dans leur acharnement mutuel, par un curieux hasard,

    Un événement de quatre sous, vont devenir bons amis,

    Prêts à marier leurs enfants.

     

                                                  Coriolan, IV, 4, 12-22. 

     

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

    votre commentaire
  • Inclusif, pour quoi faire ?

     

     

     

        Une individue, un person. Et après ?

     

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

    votre commentaire
  •  

    Shakespeare 

     

     

     

    Par la vertu de mes écrits

     

     

    Or I shall live your Epitaph to make,
    Or you survive when I in earth am rotten,
    From hence your memory death cannot take,
    Although in me each part will be forgotten.
    Your name from hence immortal life shall have,
    Though I (once gone) to all the world must die :
    The earth can yield me but a common grave,
    When you intombèd in men’s eyes shall lie.
    Your monument shall be my gentle verse,
    Which eyes not yet created shall o’er-read,
    And tongues to be your being shall rehearse,
    When all the breathers of this world are dead.
       You still shall live (such virtue hath my Pen)

       Where breath most breathes, even in the mouths of men. 

     

     

     

    Ou je vivrai pour écrire votre épitaphe,

    Ou vous me survivrez quand je serai sous terre.

    D’ici, la mort ne peut ravir votre mémoire,

    Alors que je serai oublié tout entier.

     

    Votre nom restera immortel ici-bas,

    Tandis que je serai bien mort pour tout le monde.

    La terre m’offrira une tombe commune,

    Quand vous reposerez au fond des yeux des hommes.

     

    Vous aurez pour tombeau ma douce poésie

    Que des yeux, non encore ouverts, liront sans fin,

    Et des voix à venir rediront qui vous êtes,

    Quand seront morts ceux qui respirent aujourd'hui.

     

    Par la vertu de mes écrits, vous vivrez donc

    Là où souffle la vie : sur les lèvres des hommes. 

     

     

                                                                                         sonnet 81 

     

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

    votre commentaire
  • Ressentiment

     

     

    « Lorsque tu fais quelque chose, sache que tu auras contre toi, ceux qui voudraient faire la même chose et ne réussissent pas, ceux qui veulent faire le contraire, et surtout l’immense majorité de ceux qui ne veulent rien faire. » 

                                                               Paul Claudel, paraphrasant Confucius.

     

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

    votre commentaire