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    Pierre-Yves Trémois

     

    ‘Go to your bosom, knock there, and ask your heart what it doth know.’ 

    « Va dans ta poitrine, frappe, et demande à ton cœur ce qu’il sait. »

     

               William Shakespeare,

                                Measure for measure                                                

                                Mesure pour mesure

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          Bienvenue sur mon blog quotidien.

          Je vous invite à vous approcher, avec moi, des

          meilleures intelligences : Shakespeare,

          René Girard et Michel Serres, celles des poètes

          et des enfants, les voix de la mémoire,

          et celles venues d’Afrique et d’ailleurs.

          Mon blog contient, en permanence,

          250 articles. Voyez la Table des matières.

     

     

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  • Simple comme un jeu d’enfant

     

     

    Les « coups de génie »

     

    « Laennec (1781-1826) éprouve un émerveillement en voyant des enfants jouer à se transmettre des sons en tapant sur l’extrémité d’une poutre. Derrière l’apparente banalité du jeu, le clinicien pense que, grâce au stéthoscope, il pourra « voir » au-dedans de la poitrine ce qu’il ne peut pas voir à l’œil nu de l’extérieur. » 

    Boris Cyrulnik, Quarante voleurs en carence affective.

     

    Les « coups de génie » les plus improbables sont parfois le fruit d’une observation simple. L’évidence est toujours extraordinaire. Et le jeu des enfants révèle souvent les plus étonnantes merveilles.

     

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  • La notion de droit 

     

    Le droit est-il toujours « rétributif » ?

     

        « Le droit pour l’homme est-il de ce qu’il a ou de ce qu’il n’a pas ?

       Vous avez entendu cette doctrine avec horreur,

       Que tout chacun tient le même droit pareillement de propre nature,

       En sorte que celui des autres est un tort qui lui est fait.

       Ainsi il n’y a plus rien à donner. Voici qu’il n’y a plus rien de gratuit

    entre les hommes.

       [...]

       Où est le droit il n’y a plus d’affection. »

      

              Paul Claudel, L’Otage (1911).

     

    *

     

    « Le mot ‘‘droit’’ n’est pas tout à fait le bon. Et ‘‘le dû’’ est plutôt ‘‘l’attendu’’. Car celui qui n’avait pas le droit à être conçu n’a, ontologiquement, aucun droit. Seulement un besoin, qui prend avec justice la forme de la demande, de l’attente, [...] plutôt que de la revendication, dont le mot dit vengeance. »

     

              Pierre Gardeil, Quinze regards sur le corps livré, AD SOLEM, 1997.

     

     

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  • Le modèle piégé 

     

     

    « C’est pas moi qui ai commencé, c’est lui. »

     

    Dans le conflit armé (encore semi-virtuel) qui oppose la Russie à l’Occident ou plus exactement à l’idée que se fait Poutine de l’Occident , certains pacifistes traitent de va-t-en-guerre les dirigeants de l’Ouest qui se disposent à répondre militairement à la menace militaire du petit géant de l’Est. Le face-à-face ressemble à un combat des doubles, et l’on peut se demander qui a commencé les hostilités.

        Qui donc est l’agresseur initial ? Là n’est pas la question. Avant l’agression, il y a l’imitation. Qui tente d’imiter qui ? L’Occident est-il obsédé par les performances mirobolantes de la Russie ? À l’opposé, quelle est cette hantise poutienne de vouloir tout faire comme son ennemi adoré, jusqu’à des élections dont chacun voit ouvertement qu’elles sont une parodie de démocratie une mauvaise parodie, dailleurs, plutôt une caricature : l’imitateur est médiocre dans son imitation.

       La question « initiale » est bien plus angoissante. Avons-nous (l’Occident) fait exprès de devenir le modèle d’un pouvoir faible qui désespère de sa faiblesse ? Ayant été « choisis » comme modèle, quelle est notre responsabilité dans le déchaînement mimétique qui s’ensuit ? Le modèle (ou médiateur mimétique) a-t-il le moindre pouvoir pour jouer les médiateurs de la paix ? Nous ne sommes pas ici dans un « double bind » mais dans un « multiple bind ».

       Le drame du modèle, c’est qu’il est « désigné » pour être la victime. Est-elle en droit de se défendre ? Sachant que le prédateur est loin d’avoir la conscience d’Angelo dans Mesure pour mesure !

     

         Angelo. What’s this ? what’s this? Is this her fault or mine ?    
         The tempter, or the tempted, who sins most ?  
         Ha ! 
         Not she, nor doth she tempt : but it is I,
         That, lying by the violet in the sun,
         Do, as the carrion does, not as the flower,
         Corrupt with virtuous season.  

     

         ANGELO. – Que se passe-t-il ? Que se passe-t-il ? Est-ce sa faute ou la mienne ?

         De la tentatrice ou du tenté, quel est le pire pécheur ?

         Ah !

         Pas elle, elle n’est pas tentatrice ! C’est moi

         Qui, couché près de la violette au soleil,

         Comme une charogne, pas comme la fleur,

         Me corromps à l’approche de la vertu. 

     

                                  W. Shakespeare, Mesure pour mesure, II, 2, 162-167.

     

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  • Shakespeare 

     

    La langue venimeuse

     

    Pisanio.                              ’T is slander,

    Whose edge is sharper than the sword ; whose tongue

    Out venoms all the worms of Nile ; whose breath

    Rides on the posting winds, and doth belie

    All corners of the world.

     

    PISANIO.                          C’est la calomnie

    Dont le tranchant est plus fin que l’épée ; dont la langue

    Est plus venimeuse que tous les serpents du Nil ; dont le souffle

    Chevauche les vents comme des coursiers, qui trompe

    Le monde en tous lieux.

     

                                        Cymbeline, III, 4, 34-38.

     

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