• Réédition

     

     

    Mon troisième essai sur l’éducation

     

     

    ET MON TOUT EST UN HOMME

     

     

    L’éducation a toujours été placée au cœur de la civilisation ─ comme si d’elle dépendait la survie du groupe. Elle concerne «  la transmission de notre humanité de génération en génération », elle est liée au processus d’hominisation. Parce qu’elle est « globale », elle implique toutes les institutions. La rivalité est grande entre, d’une part, la famille et l’école, et d’autre part, les décideurs économiques, les tenants du pouvoir politique, les marchands médiatiques. Aujourd’hui plus que jamais, l’enjeu est collectif, universel.

       Cependant, le « travail » d’éducation est un acte qui engage toujours des personnes uniques, dans une relation exclusive entre l’éducateur et l’éduqué. Apprendre, c’est se lier.  Toute perte de lien humain nuit à la transmission. L’éducation n’est la propriété de personne, ni celle de l’éducateur ni celle de l’apprenant, elle est ce qui se passe entre eux deux, elle est le relais, elle est un passage.

       Concentrer tous ses efforts sur les programmes, les méthodes, les technologies, nous distrait souvent de l’essentiel : que se passe-t-il vraiment entre celui qui éduque et celui qui est éduqué, que passe-t-il de l’un à l’autre ? C’est cette pédagogie du lien qui a retenu toute ma réflexion ─ après avoir absorbé toute mon énergie pendant près de 40 années d’enseignement... Ainsi ai-je éprouvé d’abord, et compris ensuite, que l’éducation est bien autre chose que la « transmission de savoirs », c’est une affaire de conscience et une aventure du cœur. 

       C’est cette révélation, difficile et magnifique, que je vous invite à partager avec moi.

                                                                                           

     

        ISBN : 978-2-9542310-3-7       20 €

     

     

    commande directe : 13 rue de Sèvres

                                     91540 MENNECY

    contre un chèque à mon ordre (prix franco de port)

     

     

     

     

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  • Réédition

     

     

    Mon deuxième essai sur l’éducation

     

     

    LA GÉNÉRATION VIRTUELLE

     

     

    Les enfants sont assistés, gavés, mais ils sont rarement aimés. Nous les avons abandonnés à eux-mêmes au nom de la sacro-sainte autonomie. Dans notre civilisation du désenchantement et de la dérision, les enfants sont censés représenter nos derniers idéaux. Mais les idoles adulées se rebiffent et leurs adorateurs en viennent à redouter leur liberté incontrôlée et leur agressivité. La conscience d’un échec et la crainte d’une impasse fatale commencent à transparaître derrière les discours lénifiants des spécialistes de la jeunesse.

       Dans mon livre, il est moins question de « responsabiliser les jeunes » que de redonner aux aînés le sens de leur responsabilité. Passionné par mon métier, découragé parfois devant la montée des périls, je ne désespère pas des adolescents qui m’accordent toujours leur confiance. À l’encontre de la mode qui veut tout « centrer sur l’apprenant », j’entraîne mes élèves à se « centrer sur l’autre », à s’ouvrir à l’autre, à découvrir et aimer l’autre, tous les autres. Quand l’Enfant Roi aura été détrôné, nous pourrons enfin oser lui donner ce qu’il attend de nous ─ et l’aimer.

       Ce livre est le prolongement du précédent, Le Maître des désirs, dans lequel je témoignais de son expérience d’enseigneur, riche, enthousiasmante, inachevée. Il aborde ici un monde plus sombre, celui de l’échec de notre culture virtuelle et de notre civilisation étourdie.

     

         ISBN : 978-2-9542310-1-3                          20 €

    commande directe : 13 rue de Sèvres

                                     91540 MENNECY

     contre un chèque à mon ordre, prix franco de port. 

     

     

     

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  • Shakespeare

    Illustration de couverture pour l'édition de L'Harmattan

    par Jean-Noël Duchevet.

      

    SHAKESPEARE ET SON DOUBLE

     

     

    Dans l’ouvrage majeur qu’il a consacré à Shakespeare, Les Feux de l’envie, René Girard accorde une place toute particulière aux Sonnets. Il les situe résolument parmi les œuvres de premier plan du poète-dramaturge. Il voit même en eux le creuset de toute la création de l’écrivain. « Certains sonnets, écrit-il, sont si spectaculaires du point de vue qui nous occupe [la théorie mimétique] que j’ai longtemps caressé l’idée de commencer [mon étude] par eux. » Si les Sonnets tiennent une place aussi prépondérante dans l’œuvre globale de Shakespeare, c’est qu’ils le révèlent bien plus et bien mieux que ne le font ses pièces de théâtre. Parlant des Sonnets, René Girard n’hésite pas « à voir dans [leur] auteur le meilleur interprète de ses propres œuvres. »

       En effet, les Sonnets offrent, par rapport aux œuvres dramatiques, l’avantage exceptionnel de nous montrer Shakespeare au travail, ils nous permettent d’avoir une idée du regard qu’il porte sur l’écriture de sa poésie, sur l’acte poétique lui-même, sur sa création. Son attention et sa réflexion sur lui-même y sont omniprésentes. 

       Pour comprendre les Sonnets, et a fortiori pour les traduire,  il faut d’abord savoir de quoi ils parlent, ce qu’ils veulent dire. C’est de désir mimétique qu’il est question d’un bout à l’autre du recueil. Analysant le sonnet 42, par exemple (et son fameux « Tu l’aimes parce que tu sais bien que je l’aime. »), René Girard avance sans ambiguïté : « Sans l’aide de la théorie mimétique, on ne saurait même pas résumer convenablement ce poème.  Ce fait est à lui seul renversant. » Toute la science de Shakespeare n’est pas le fruit de sa seule imagination ni de son immense intelligence, aussi exceptionnelles fussent-elles. Elle est, comme pour tout homme, pétrie de l’expérience de son existence toute entière. On ne connaît pas de « sources » aux Sonnets, comme on connaît, peu ou prou, les sources des intrigues de ses pièces de théâtre. Si les Sonnets sont la seule œuvre de l’écrivain dont nous ignorons la source originelle, c’est sans doute parce que le poète n’avait pas besoin d’inspiration, qu’il connaissait sa source par cœur... 

          C’est sous l’éclairage de la théorie mimétique que j’ai tenté d’étudier les Sonnets. Il s’est agi autant d’examiner ce que la théorie girardienne apporte à la compréhension de l’œuvre poétique de Shakespeare que de montrer à quel point l’intelligence de Shakespeare peut nourrir, elle aussi, notre perception de l’œuvre girardienne… Et par là même, elle nous éclaire sur nos propres réflexes mimétiques. Nous avons certainement moins de commentaires à ajouter à l’œuvre du génial poète qu’il n’a de révélations à nous faire sur nous-mêmes.

     

     

    L’Harmattan, 2011.   26 €

     

    http://www.editions-harmattan.fr/index.asp

     

     

     

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