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Mon dernier essai
Qui dit-on que je suis ?
Le mystère Jésus
Depuis plus de 15 ans, je me suis intéressé, presque exclusivement, à un personnage énigmatique : William Shakespeare. J’ai publié cinq livres chez L’Harmattan sur Shakespeare.
Je passe aujourd’hui à un personnage encore plus énigmatique : Jésus.
Je n’ai pas écrit un ouvrage de théologie, ni une nouvelle « vie de Jésus ». J’essaie seulement de comprendre comment un inconnu, né au fin fond d’une province perdue, la Galilée, il y a 2 000 ans, a changé le cours de l’Histoire, ni plus ni moins. En quoi est-il unique ? Comment s’est-il découvert unique ?
Il a attendu trente ans avant de commencer sa mission. Comment a-t-il pris conscience qu’il n’était pas simplement le fils de Marie et de Joseph ? D’où lui est venue cette révélation ? Et surtout, en quoi est-elle unique ?
Jésus bouleverse les fondements de la culture traditionnelle : il dénonce comment les sociétés se sont construites sur la violence. Il n’accepte pas le principe apparemment intangible qui dit que « la violence est accoucheuse de l’Histoire ». Il dit tout le contraire. Il remplace la haine comme combustible de l’Histoire par l’amour du prochain.
Il remet en cause jusqu’au sacrifice : il n’y aura jamais de « grand soir ». Il n’y a pas de « bonnes victimes » à éliminer pour rendre le monde meilleur. Elles sont toutes innocentes, proclame-t-il. Il paiera de sa vie cette révélation insensée.
En même temps, il n’impose rien, il appelle les humains à « rendre les armes », à se réconcilier, c’est tout. Il nous renvoie à nous-mêmes. Comprenant que le message est difficile à accepter, il interroge : Qui dit-on que je suis ?
2 000 ans après, la question reste posée.
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