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Charles Trenet
Longtemps, longtemps, longtemps après que les poètes ont disparu,
Leurs chansons courent encore dans les rues.
La foule les chante un peu distraite en ignorant le nom d’ l’auteur,
Sans savoir pour qui battait leur cœur.
Parfois on change un mot une phrase,
Et quand on est à court d’idées,
On fait : la la la la la la
La la la la la la
Longtemps, longtemps, longtemps après que les poètes ont disparu,
Leurs chansons courent encore dans les rues…
Un jour peut-être, bien après moi,
Un jour on chantera
Cet air pour bercer un chagrin,
Ou quelqu’heureux destin.
Fera-t-il vivre un vieux mendiant
Ou dormir un enfant ?
Tournera-t-il au bord de l’eau
Au printemps, sur un phono ?
Longtemps, longtemps, longtemps après que les poètes ont disparu
Leurs chansons courent encore dans les rues…
Leur âme légère et leurs chansons
Qui rendent gais, qui rendent tristes,
Filles et garçons...
Bourgeois, artistes
Ou vagabonds...
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