• Résilience 

     

     

    Nous commençons par l’enfance

     

    La merveille de notre humanisation, c’est que nous la commençons par l’enfance. Je ne veux pas seulement parler du « vert paradis », du mythe de l’enfance, mais de la profusion de dons que nous recevons en naissant. Ce n’est pas le cas de tous. Il y a des exceptions, comme les enfants handicapés qui, injustement, n’ont pas tout reçu. Encore qu’il soit possible à un autiste bien entouré de révéler des talents incroyables. Mais pour la plupart, vous et moi, le potentiel qui nous a été offert à l’origine de notre vie est sans limite. Un chaton ne deviendra jamais qu’un gros matou, et c’est à peu près tout. Tandis qu’au petit d’homme sont octroyées toutes les grâces. Il a le don des langues, il est gratifié de désirs infinis, il est capable de recopier tous ceux qui passent à sa portée et il en fait son profit. Ses capacités d’apprentissage sont étourdissantes. Dès les premiers instants de sa participation au monde, c’est par milliards qu’il accumule les informations dans son cerveau en fébrile activité. Il possède une énergie et une joie dont on ignore d’où il les tient. De Dieu, peut-être ? Ainsi le crée-t-Il, à Son image. Chaque enfant partage quelque chose avec les anges, et ensuite, hélas, il se défait de ses bienfaits.

       « Qu’as-tu fait de tes dons ? »

       L’enfant n’est pas responsable, seul, de ce qu’il advient de ses talents. C’est son environnement humain, les liens qu’il noue, ou qu’il ne noue pas, avec ses parents et ses pairs, tout ce qui le relie à la terre des hommes, qui font qu’il peut tenir ses promesses. Même Wolfgang ne serait pas devenu Wolfgang sans Léopold, son père. La nature n’y suffit pas, la nature humaine a besoin des autres humains pour se révéler. Notre nature, c’est les autres.

       Qui m’a révélé ? Comme enseigneur et comme parent qui ai-je révélé ? Ou peut-être éteint !

     

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  • Empathie

     

    Nio ko bokk

     

    C’est du wolof. Cette formule couramment employée au Sénégal signifie mot-à-mot : « nous, cela, ensemble », ou « tout cela est à partager entre nous ». Elle exprime la relation vitale entre pairs, entre frères et sœurs, entre les membres de la famille, entre amis, à l’infini, jusqu’aux étrangers et aux inconnus. Elle rappelle la Téranga qui se manifeste dans l’accueil et veut dire littéralement : « je me fais ton hôte ». Elle résume toute la philosophie et la morale sénégalaises.

        Ajoutez à cela un sourire et une poignée de mains qui n’en finit pas, et vous êtes au Sénégal.

     

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  • Devoir de mémoire

     

     

     

    Les Giraudeau de La Rochelle

     

    Les Giraudeau sont une ancienne famille de La Rochelle. La ville est connue pour avoir été l’un des tout premiers comptoirs français de la Traite négrière. La ville doit sa fortune, au XVIIIème siècle, à ce commerce florissant. Elle possède un Musée du Nouveau Monde qui rend compte de ce sinistre passé.

       Parmi les descendants Giraudeau, on trouve Bernard Giraudeau qui a réalisé, en 1996, une petite merveille au cinéma : Les Caprices d’un fleuve. Il raconte comment un officier français à la fin des années 1780, banni après un duel, est exilé dans les comptoirs hostiles d’Afrique de l’ouest, comment il s’éprend d’une belle peule : il lui fait un enfant, qu’il viendra retrouver après la Révolution française.

       On ne se rachète jamais d’une faute, surtout si elle a été commise il y a deux siècles. Mais on peut toujours en atténuer l’ombre néfaste.

     

     

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  • L’amour sert-il à quelque chose ? 

     

     

     

    Décentre-toi

     

    « Vois sur quoi tu es centré, et décentre-toi. La tâche consiste à ouvrir des portes et des fenêtres, et à aller au-delà. »

                                        Pape François, Un temps pour changer.

     

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  • Nouveau monde

     

     

    Noosphère

     

    Immédiatement après le 24 février, s’est produit un événement planétaire extraordinaire. Tandis qu’un fou solitaire entreprenait une guerre moyenâgeuse, le monde entier s’est aussitôt noué sur lui-même comme jamais. La réaction à Poutine a été systémique. Elle se manifeste autant par ses conséquences matérielles désastreuses pour tout le monde (déclenchant une crise économique qui s’annonce longue) que par la manifestation solidaire de millions de personnes : institutions internationales, États, ONG, particuliers, mobilisés au secours de l’Ukraine. L’effet papillon a provoqué un tonnerre : enfermé dans son bunker du Kremlin, le petit tyran a mis en mouvement toute la conscience du monde. Même ceux qui, par intérêt, ne se mettent pas en avant, comme la Chine, ceux-là ont senti le vent du boulet et ont dû serrer les rangs.

       Oh ! nous sommes loin encore que la belle conscience universelle, la noosphère qui pense le monde mais, par la merveille de l’informatique et des réseaux sociaux, personne n’a pu rester indifférent. Et miracle supplémentaire, la cause des victimes a été soutenue sans hésitation. Il faut dire que nous n’avons pas eu besoin de chercher un bouc émissaire, le coupable s’est désigné lui-même.

       Je ne dis pas que d’un mal va sortir un bien schéma sacrificiel classique , je dis que la conscience universelle vient de faire de grands progrès, imperceptiblement, irréversiblement.

     

     

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