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Parution
Je suis heureux de vous présenter ma dernière parution. Il s’agit d’un roman cette fois, Récit d’une Passion, Variations sur un thème de Shakespeare.
« Les Sonnets de Shakespeare m’ont toujours paru contenir un fond romanesque. J’ai choisi de délocaliser complètement ‘‘l’histoire’’. Je la situe en France, à la fin du XXe siècle. Mais j’ai conservé les trois personnages d’origine : le poète est devenu libraire, amateur d’art et de musique classique, la dame sombre est une jeune Américaine métisse, une femme libre, et le jeune homme est un adolescent d’aujourd’hui qui concentre sur lui tous les talents. Leurs amours triangulaires vont du sublime au plus sombre et explosent en une multitude de passions contradictoires. Les désirs rivaux s’exacerbent dans une quête éperdue de l’amour vrai. »
Ce récit peut se lire sans référence à sa source shakespearienne. Il suffit de se laisser prendre par les sentiments et les émotions des trois protagonistes qui ressemblent à nos contemporains.
234 pages, 22 €, chez L’Harmattan.
Vous pouvez passer commande directement chez l’éditeur ou, si vous souhaitez une dédicace, me le commander contre un chèque de 22 € (franco de port) :
13 rue de Sèvres 91540 MENNECY
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Shakespeare
Shakespeare en Italie ?
Des 37 pièces connues de Shakespeare, 12 se passent en Italie. Beaucoup d’autres se situent hors du territoire anglais. Peines d’amour perdues en Navarre. Tout est bien qui finit bien en grand partie en France. Mesure pour mesure à Vienne. Le Nuit des rois en Illyrie, pays plus ou moins fantasmé. La Tempête quelque part en méditerranée.
Pour les pièces « italiennes », on est confondu par les détails géographiques, culturels, langagiers qu’on y rencontre. Certains « spécialistes » croient que Shakespeare s’est effectivement rendu en Italie entre 1585 et 1590. C’est tout à fait impossible. Il était strictement interdit, pour quiconque, de quitter le territoire sous Élisabeth 1ère. Sauf pour quelques ambassadeurs ou envoyés spéciaux de la reine, comme son cousin Lord Oxford, Edward de Vere, qu’elle recommanda à l’Empereur Maximilien II du Saint-Empire.
De toute sa vie, le malheureux William n’a guère dépassé un périmètre d’une centaine de miles autour de Stratford. D’où tenait-il son savoir ? De sa surprenante culture livresque. Où l’avait-il acquise ? Peut-être en étant précepteur chez le Comte de Warwick, justement entre 1585 et 1590. Le Comte de Warwick était réputé pour son immense bibliothèque. Si Shakespeare y a séjourné cinq ans, il a eu le temps d’apprendre toute la bibliothèque par cœur.
Mais ceci n’a jamais été confirmé.
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Culpabilité
Comment réparer la nature ?
Il est clair que nous l’avons cassée. Et pour longtemps. Nous sommes les seuls désormais à pouvoir « réparer » ce que nous avons endommagé. Bien qu’auto-régulée, auto-organisée, la nature ne se guérira pas toute seule.
Paul Dumouchel prévient*. « Toutes les régulations naturelles spontanées, des naissances, du climat, des diverses formes de pollution, de la survie des espèces menacées sont maintenant devenues notre affaire, [elles] doivent être prises en charge consciemment. Tout ce qui se faisait de soi-même et spontanément incombe aujourd’hui à l’esprit absolu que nous sommes devenus. [Mais] nous ne faisons pas ce que nous devrions faire, non pas parce que nous ne réussissons pas à être à la hauteur de cet immense défi, mais pour une raison plus profonde. En fait, l’illusion fondamentale est de penser que nous devons et que nous pouvons y arriver, que cette régulation de la nature est en notre pouvoir. Non pas qu’il ne faut rien faire, mais il est faux, trompeur de penser que le passé va revenir et le temps s’arrêter, de croire qu’il suffit de faire autrement pour que tout redevienne comme avant. »
Même si nous parvenons à « réparer » la nature, elle ne sera plus, de toute façon, ce qu’elle a été. Elle sera une nature « réparée ». Et nos moyens, pour l’instant, ne dépassent pas ceux de Frankenstein.
* voir La séparation, dans le blog L’ÉMISSAIRE.
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